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24. Traversée Nouméa-Bali

17 Novembre 2016, 10:31am

Publié par Christiane Courteheuse

Ce fut une longue traversée, plus de 4000 miles (7000 km), 5 étapes. Nous sommes partis de Nouméa le 31 août avec une bonne fenêtre météo sur une semaine (vents 15-20 nœuds, rafales à 30 ) au portant, 3 ris/trinquette, nous avons battu notre record de miles en 24h, soit 150 miles.

 Huit jours après le départ, et pendant la nuit, un gros oiseau (fou à pied rouge) tel que celui qui est sur la photo, passe à travers notre éolienne et casse une pale… finie notre source principale d'énergie, adieu pilote et frigo, nous voici rivé à la barre à tour de rôle 24h/24. 

 Comme nous sommes à 2 jours de l'archipel des Louisiades (Papouasie-Nouvelle-Guinée) nous y faisons un saut et amarrons à l'intérieur du lagon, moins houleux, afin de changer les pales, Pierre a en réserve tout ce qu'il faut!

 Nous avons aussi constaté que l'alternateur ne chargeait plus les batteries…petit travail supplémentaire!

Nous y arrivons un dimanche et nous rencontrons des bateaux locaux utilisés pour la pêche et les loisirs. Nous profitons de deux bonnes nuits sans quart!

Nous repartons direction le détroit de Torres: 5 jours après, de nouveau pendant la nuit un oiseau casse une pale de l'éolienne. Nous entrons dans la Grande Barrière par le Passage de Pandora et naviguons dans l'immense lagon. Nous suivons le rail prévu pour les cargos. A l'abri d'une île, à la cape, Pierre remet une ancienne pale à l'éolienne et tout repart. Pendant la réparation nous avons  eu la visite des gardes-côtes australiens qui ont survolé le bateau en tournant autour, puis nous ont appelé à la radio pour un contrôle en bonne et due forme. Nous aurons leur visite une fois par jour dans le détroit de Torres que nous passons en 48h. Passant devant Thursday Island vers minuit, on décide de ne pas s'y arrêter: nous avons encore des produits frais qu'ils nous auraient confisqués, nous entrons donc dans l'océan Indien par la mer d'Arafura. trajet Nouméa-Bali

Depuis lors et jusqu'à Bali, les vents sont misérables sinon absents et il fait très très chaud.  Nous avons une première visite: un rainbow bee-eater (gobeur d'abeille arc-en-ciel) pas farouche du tout, qui est resté un bon moment au même endroit (photo sans zoom)

Nous traversons plusieurs zones de nappes jaunâtres qui se sont révélées être du pollen d'algues.

Une deuxième visite, un serpent de mer, le deuxième que l'on voit dans cette mer qui est connue pour ça: il se déplace à la surface de l'eau, plonge très rapidement pour attraper ses proies. Nous avons vu à plusieurs reprises des requins blancs de taille moyenne faire un petit tour vers le bateau et repartir, seul ou en duo. Malgré ces animaux peu recommandables, et vu le peu de vent, nous nous sommes baignés quasiment tous les jours: il faisait tellement chaud que ça faisait un bien fou!

Nous avons donc traîné jusqu'à Darwin  en passant par deux petits détroits, le premier nous refusant le passage avec un courant contraire de 3.5 nœuds, impossible de passer même avec le moteur, nous reculons de plus de 6 miles en attendant la renverse. Pour le deuxième détroit (Clarence Strait), nous calculons bien à quel moment se présenter à l'entrée et passons sans problème. Sur nos cartes, les courants étaient minimisés et n'auraient pas dû nous gêner, nous avons donc dû nous adapter.

Nous avons été très bien accueillis à Darwin, les formalités ont été "liquidées" en 2 heures, nous nous étions bien préparés (nettoyage, pas de produits frais ou interdits, papiers remplis), pour la quarantaine, les douanes et les autorités portuaires. Nous étions dans une marina fermée par une écluse, les marées étant importantes dans cette région d'Australie.

Petite rencontre en marchant vers le musée de Darwin: un courlis en liberté.Courlis en liberté

Visite du musée et approche de l'art aborigène

Art aborigène

Art aborigène

24. Traversée Nouméa-Bali

Le retour se fait par le jardin botanique.Pierre et le baobab

Un peu plus loin une arbre curieux

l'art dans la nature

Puis préparation du départ pour l'Indonésie, Kupang sur l'île de Timor sera notre port d'entrée.


 

Nouvelle traversée longue, chaude et traînante.

Amarrage à Kupang parmi les déchets de plastique et autres, premier choc avec l'Indonésie. Les formalités (avec un agent) durent 1 jour et demi non-stop, on avait déjà les papiers, il faut tout recommencer: immigration, quarantaine avec visite du bateau par le contrôleur (en dinghi avec du vent, de la houle et il doit ramer!) les douaniers voulaient aussi visiter le bateau mais ils renoncent au vu des vagues, ils ne veulent pas se mouiller ni ramer! Puis le "Harbourmaster" qui nous octroie le permis de naviguer en Indonésie après avoir rempli de nouveau moult papiers. Racketage à tous les niveaux, mais chut, on ne peut rien dire… Nous quittons au plus vite cette ville pour rejoindre l'Archipel de Komodo.

24. Traversée Nouméa-Bali

Nouvelle traversée longue, chaude et traînante avec parfois des navigations en boucle quand le vent s'arrête et que le courant est contraire: c'est très frustrant!

24. Traversée Nouméa-Bali

Arrivée à Komodo après une semaine, nous amarrons près du parc où se trouvent les dragons (varans de Komodo)en liberté. Nous visitons le parc qui est à Loh Liang avec un guide et son long bâton fourchu au cas où un dragon viendrait à être agressif: ils sont apparemment très sensibles au niveau nez, et un petit coup bien ciblé les fait reculer.

Ils restent sauvages mais sont habitués à voir défiler les touristes.

Nous avons vu trois adultes et deux petits.


Un bébé dragon.

deux dragons près d'une source d'eau

deux dragons près d'une source d'eau

 Ils peuvent courir aussi vite qu'un homme et nager également, ils mangent tout ce qu'ils trouvent. Le parc n'est pas limité par une barrière, c'est l'entière liberté. Les dragons ont été nourris par l'homme autrefois, actuellement ils trouvent leur nourriture dans la forêt sous forme de volaille ou de daims sauvages. La végétation est intéressante: ci-contre un arbre à kapok

Orchidée sauvage

Orchidée sauvage

Nous sommes allés ensuite dans le village de Komodo où nous espérions trouver un bistrot, mais rien du tout, beaucoup de maisons sur pilotis, des déchets partout, chaque parcelle inhabitée est une décharge.

Beaucoup d'enfants partout

Un cimetière "habité"

Village de Komodo

24. Traversée Nouméa-Bali

Départ pour Bali, de nouveau peu de vent, très chaud et début de nuits orageuses avec beaucoup d'éclairs, assez angoissant. Le vent va dans tous les sens, de nouveau 10 jours  et nous nous amarrons à Balimarina à Benoa, le port principal de Bali, le 11 novembre.

C'est déjà la saison des pluies, il pleut quasiment tous les jours ,de façon brève mais souvent violente, l'humidité est maximale. Nous visitons Denpasar, la ville principale de Bali, grouillante de monde, surtout des motocyclettes. L'île a 4 Millions d'habitants et les villes se succèdent en continu.

Nous visitons le marché riche en couleurs et en odeurs.

A côté du marché...des déchets partout

Les indonésiens sont souriants et gentils pour la plupart. Chaque maison a son petit temple, reflet omniprésent de l'indouisme dans un pays à majorité musulmane.

24. Traversée Nouméa-Bali

Au vu de la météo, la saison des pluies se précisant Nous décidons de chercher une place à l'abri des cyclones  pour le bateau, ce qui nous permettra de  rentrer quelque temps en Suisse.

 

 

 

Au milieu des dragons!

Au milieu des dragons!