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33. De Trinidad en Martinique

23 Mars 2020, 20:35pm

Publié par Christiane Courteheuse

33. De Trinidad en Martinique

Après une pause en Suisse pendant la saison des cyclones aux Antilles, nous sommes retournés à Chaguaramas (Trinidad et Tobago) début décembre afin d’entreprendre notre chemin de retour en Europe. Pendant un mois nous avons fait de nombreuses réparations et travaux de maintenance dont le changement des patins de la dérive le long desquels glisse la quille.

 

On a trouvé un nid avec un oeuf éclos dans le sac à cordes suspendu à la bôme

 

 

 

 

Nous en avons profité pour aller au marché à Port d’Espagne (Port of Spain) et découvrir des légumes et fruits du pays dans une ambiance matinale vivante.

 

 

Préparation de l'eau de coco toute fraîche, délicieuse et revigorante

 

 

 

Hog Island

 

 

 

Nous sommes repartis de Chaguaramas début janvier pour Grenade, surnommée l’île aux épices. Nous avons rejoint Prickly Bay au sud de l’île et avons donc bouclé notre tour du monde puisque nous y avions passé en 2013 après notre transat.

Entre Trinidad et Grenade, notre pilote automatique a rendu l’âme et nous avons dû en installer un nouveau (B&G Triton 2). Au sud de Grenade il y a de nombreuses baies magnifiques que nous avons visitées les unes après les autres.

 

fleurs de cacaotier

 

 

 

Nous sommes allés en bus dans le nord de l’île visiter une fabrique de chocolat, visite intéressante d’une fabrication très artisanale, des cacaotiers à la vente du chocolat.

cabosses de cacao sur l'arbre

 

cabosse ouverte dont les fèves sont recouvertes d'un enduit blanchâtre très sucré et doux à sucer

 

les fèves, une fois séchées, sont triées à la main

 

les fèves sont ensuite torréfiées...

 

puis après quelques autres étapes, la dégustation des différences sortes de chocolat noir

 

on ne repart pas sans quelques plaques de chocolat

 

Vue depuis notre mouillage à l'île Ronde

 

 

Nous sommes ensuite partis pour l’île de Carriacou au nord de Grenade en passant par l’île Ronde en contournant la région du volcan sous-marin Kick’m’Jenny au cas où il émettrait des gaz, donc des bulles sur lesquelles le bateau ne pourrait flotter, et sombrerait !

préparation du barracuda

 

 

 

 

Au mouillage nous recevons un barracuda fraîchement pêché par nos voisins Elizabeth et Hervé (OVNI SAM), un délice absolu !

mouillage à Tyrell Bay

 

 

Nous arrivons ensuite à Tyrell Bay (Carriacou), très joli mouillage jouxtant une mangrove.

oiseau sucrier jaune (en anglais bananaquit)

 

 

Nous nous baladons dans les collines puis faisons le tour de l’île en bus.

 

 

Nous quittons Carriacou toujours en direction du nord jusqu’à la baie de Chattham sur Union Island. Les traversées d’une île à l’autre sont assez sportives car les alizés sont importants et le courant venant de l’Atlantique nous déporte beaucoup vers l’ouest et même au près serré nous sommes obligés de faire des bords contre le vent et le courant : c’est toujours agréable d’arriver dans un mouillage abrité et tranquille.

 

Nous continuons dans les Grenadines et arrivons à Bequia (prononcer « bécoué »), île que nous connaissons bien et apprécions les cafés avec wifi sur les quais très vivants.

 

tortue marine "imbriquée"

 

 

Nous allons visiter le sanctuaire des tortues marines sur la côte est de l’île : Ils vont chercher les tortues qui sortent de l’œuf, les élèvent jusqu’à l’âge de 5 ans et les remettent à la mer.

 

 

Il s’agit d’une espèce de tortue apparemment spécifique des caraïbes, la tortue « imbriquée » (Eretmochelys imbricata) , en anglais Hawksbill turtle, dont la pointe des écailles se détachent légèrement de la carapace. Nous avons pu en observer quelques-unes en naviguant.

 

 

 

 

Nous continuons sur l’île de Sainte Lucie, Baie Souffrière avec ses pitons majestueux.

 

 

Un petit bémol lors de notre croisière : des algues flottantes, de plus en nombreuses en remontant les Antilles ! Pollution en cause ???

Nous quittons Sainte Lucie pour la baie du Marin en Martinique où nous avons prévu quelques achats et travaux sur le bateau…  mais nous arrivons le jour où tout est fermé en raison de la pandémie du corona virus : nous devons donc observer la quarantaine d’une durée qui reste indéterminée. 

Patience, patience, patience…

 

Le Marin, 23 mars 2020

32. De Jacaré à Trinidad

27 Mai 2019, 20:30pm

Publié par Christiane Courteheuse

32. De Jacaré à Trinidad

Partis le 4 avril 2019 de Jacaré au Brésil, nous suivons la côte sur la ligne des profondeurs de 1000 mètres où le courant est maximal (dans le bon sens!).

Notre itinéraire de Jacaré (Brésil) à Chaguaramas (Trinidad)

 

Nous traversons le ZCIT ( zone de convergence intertropicale, soit le pot-au-noir) où les vents sont irréguliers autant en direction qu'en intensité. Nous faisons tout de même environ 100 miles par jour (environ 180 km).

 

 

 

Certains d'entre vous nous ont demandé pourquoi nous retraversions l'Atlantique au lieu de monter directement le long de la côte africaine : depuis le Cap de Bonne Espérance, les vents et les courants (voir carte ci-jointe) nous amènent facilement sur la côte brésilienne puis aux Antilles. Si l'on monte la côte africaine nous rencontrons des courants et vents contraires suivant la distance à la côte.

La seconde raison résidait dans le fait de trouver un lieu sûr pour laisser le bateau quelques mois à sec dans un chantier: Trinidad est un lieu sûr, situé au sud de la zone des cyclones de l'hémisphère nord. Nous avions également des réparations à effectuer avec le bateau à sec.

 

Poursuivant notre route, nous passons devant le delta de l'Amazone, puis jusqu'en Guyane française où nous mettons l'ancre quelques jours dans les îles du Salut, archipel de trois îles dont l'île Royale, dans la baie des cocotiers. Nous profitons de cette escale pour monter au mât chercher notre anémomètre qui ne tournait plus : la tige était rouillée et a été changée par une pièce neuve (que Pierre avait bien sûr en réserve!

Iles du Salut: depuis le haut du mât, on voit l'île St Joseph à droite au fond, la 3e île (non visible sur la photo) est celle du Diable où se trouvait l'ancien bagne de la Guyane, illustré par l'épopée de Papillon.

 

 

Carte des courants: on visualise notre bateau, le point bleu

Nous repartons en rejoignant le courant qui nous entraîne entre 4 et 6 noeuds, cela avec un vent de travers entre 20 et 25 noeuds, ce qui nous fait avancer jusqu'à 10 noeuds et plus de 160 milles pas jour, un record, une navigation magnifique. A noter que l'on avait trois ris dans la grand-voile et un mouchoir de poche à l'avant, c'est-à-dire très peu de surface de voile.

 

 

 

 

 

 

Pendant ce trajet la pêche a été bonne, tout d'abord une dorade choryphène ou Mahi-mahi,

 

 

 

 

 

 

puis une bonite dont un carpaccio était dégusté moins d'une heure après...

...difficile de manger plus frais

 

Entrée de la Bocca de Monos

 

Nous sommes arrivés sur l'île de Trinidad le 7 mai, en la contournant par l'est et en entrant par le détroit de la Bocca de Monos jusqu'à Scotland Bay.

 

Scotland Bay (Trinidad et Tobago)

 

La baie est magnifique et abritée, nous y sommes restés quelques jours avant de rejoindre le chantier naval. Nous avons entendu des groupes de singes hurleurs sans toutefois les voir. Ils se déplaçaient dans la jungle qui nous entourait.

 

 

 

 

 

un aigle-tyran

 

 

Arrivé au chantier naval à Chaguaramas, notre bateau a été mis à terre et nous avons commencé les travaux : réparations, maintenance et grands nettoyages.

 

 

arbre d'hélice déposé

 

 

Nous avions pris un cordage dans l'hélice en Afrique du Sud et  la bague hydrolube  a été abîmée, le moteur peinait à tourner correctement, pour cette raison nous ne l'avons utilisé que très rarement depuis Capetown. Pierre a procédé au démontage de l'arbre d'hélice, puis extraction de la bague hydrolube qui était rentée à l'intérieur du conduit de l'arbre.

 

nouvelle bague hydrolube insérée

 

 

Heureusement l'arbre n'a pas subi de dommages et Pierre avait une bague hydrolube neuve en réserve, toujours aussi prévoyant !

 

 

 

Il a raccordé non sans mal l'arbre au moteur et réinstallé l'hélice avec tous ses accessoires : bravo !

Pierre s'est lancé également dans la réparation du vérin du safran qui fuit et pour couronner le tout il a démonté complètement les toilettes avec tuyaux et vannes.

installation...

 

 

 

 

Pour ma part j'ai procédé aux nettoyages à fond : que de recoins, d'armoires et coffres de rangements. Je m'occupe également du matelotage, par exemple de retourner la chaîne d'amarrage, c'est-à-dire enlever l'extrémité attachée à l'ancre, la plus utilisée, et l'attacher au câblot, corde rallongeant le mouillage de l'autre côté de la chaîne.

...mise en place des 3 torons...

 

... et voilà le travail!

 

Dans un bateau on n'a jamais fini de contrôler et de réparer. Le chantier exige également que l'on enlève le maximum de matériel mobile du bateau, en particuliers les voiles au cas où il y aurait des vents violents pendant la saison des pluies, cela afin de diminuer la prise au vent (le fardage) et abaisser le centre de gravité du bateau.

Nous sommes allés à Caroni visiter une réserve naturelle avec un sanctuaire d'oiseaux, situé dans un immense marécage recouvert d'une mangrove. Cet espace se visite à travers des canaux naturels avec des bateaux plats.

canaux dans la mangrove

 

Nous avons pu observer :

des hérons bleus

 

un cardinal

 

un hibou endormi

 

un fourmilier nain ou myrmidon endormi dans les branchages

 

un autre fourmilier nain dont on aperçoit le nez orange

 

un boa

 

des termitières dans les arbres

 

des flammands roses

 

des ibis rouges dans les arbres...

 

et sur les hauts-fonds des marécages.

 

un bébé gecko dans nos cordages

 

 

Pendant notre séjour au chantier naval nous avons eu quelques visiteurs :

une aigrette

 

de magnifiques chenilles dont malheureusement nous n'avons pas vu éclorent les papillons

 

un iguane vert

 

et de nombreux pélicans

 

Nous allons laisser notre bateau à Chaguaramas pendant la saison des cyclones, c'est-à-dire de juin à novembre et retourner en Suisse.
 

En attendant de vous retrouver, nous vous souhaitons à tous un bel été.
 

Bises à tous
 

Pierre et Christiane Courteheuse

Yacht Diaoul 

 

 

 

31. Traversée Le Cap - Sainte Hélène – Jacaré

8 Avril 2019, 19:12pm

Publié par Christiane Courteheuse

Arrivée à Sainte-Hélène

Arrivée à Sainte-Hélène

Montagne de la Table au Cap

 

Après s'être imprégné de l'Afrique du Sud, nation arc-en-ciel selon Mandela, nous quittons la ville du Cap le 5 février pour Sainte Hélène puis le Brésil.

Notre trajet du Cap à Jacaré au Brésil

Notre trajet du Cap à Jacaré au Brésil

 

 

La première semaine se passe bien avec plus de 100 miles (180 km) par jour. Nous tangonnons le génois ce qui nous permet de naviguer sur la panne, plein vent arrière et de mettre le cap directement sur Sainte Hélène.

 

 

Puis nous traînons encore deux semaines dans peu ou pas de vent, le temps de pêcher une magnifique dorade choryphène (Mahi mahi).

 

 

 

Dans la soirée du 26 février nous apercevons la silhouette montagneuse de l'île que nous aborderons après l'avoir contournée et attendu patiemment à la cape jusqu'au lever du jour.

 

 

Nous allons amarrer à l'une des nombreuses bouées prévues à cet effet : elles ressemblent à des meules d'Emmenthal sur lesquelles on doit descendre pour amarrer la corde à un anneau. Ces bouées sont fixées solidement sur le fond à plus de 25 mètres, raison pour laquelle il n'est pas conseillé de mettre l'ancre.

 

 

 

Pour se rendre à Jamestown, principale ville de l'île, nous appelons le « ferry-boat » ou bateau-taxi sur le canal 16 de la VHF ; il passe toutes les heures dans le mouillage pour amener ou prendre des équipages.

 

 

L'arrivée est acrobatique car il n'y a pas véritablement de port, mais une esplanade , régulièrement balayée par les vagues et sur laquelle on monte au moyen d'une corde à nœuds.

 

Jamestown est au fond d'une vallée, petite ville ou chacun se salue avec un sourire. Le style est très anglais à tous les points de vue. On y trouve « ce qui reste » après le passage mensuel du cargo qui ravitaille l'île : pas d'oeufs, pas de miel, pas de fruits, quelques légumes locaux tels tomates et concombres. Heureusement que nous avions été prévenus qu'il fallait se ravitailler en Afrique du Sud pour toute la traversée jusqu'au Brésil.

 

 

 

Nous visitons l'île avec le fameux guide Robert Peters, 82 ans, qui lorgne l'arrivée des nouveaux bateaux et leur propose ses services. Nous faisons le tour de l'île en passant par le pavillon Briars, première étape de Napoléon à son arrivée.

 

 

 

Puis nous nous rendons à Longwood, maison entourée de jardins où a séjourné Napoléon, « prison dorée » avec vue sur la mer.

 

 

 

Dernier séjour

de Napoléon à Sainte-Hélène, sa tombe, dont il a choisi l'emplacement au milieu d'une clairière, avant d'être transféré quelques années plus tard aux Invalides à Paris.

 

Volcans en périphérie vus du centre verdoyant

 

 

 

L'île de Sainte-Hélène est formée de 2 parties géologiquement très différentes : la périphérie de l'île, volcanique, très aride, et le centre, en altitude,  verdoyant.

Autrefois les habitants de l'île exploitaient le lin, la culture et la préparation de la fibre de lin dans des moulins (flax mills) et l'exportaient. Avec la concurrence d'autres pays et le passage à la fibre synthétique, cette industrie a complètement disparu.

 

 

 

Les Saints, c'est ainsi que l'on appelle les habitants de Sainte-Hélène, ont fait construire un aéroport international avec une piste pouvant recevoir les gros avions et ainsi pouvoir développer le tourisme. Ce fut un grand « flop », car les concepteurs n'avaient pas étudié l'effet des alizés sur une piste dont l'orientation était perpendiculaire à la direction du vent : le résultat s'est révélé désastreux car les gros avions ne peuvent pas se poser, seulement les petits et pas tout le temps. Et tout ça sponsorisé par la communauté européenne !

 

 

A Jamestown on se retrouve chez Ann's Place, café-restaurant ouvert comme une véranda, orné de toutes sortes de plantes avec vue sur la parc du Château, où les « Yoties » peuvent se restaurer et utiliser la Wi-Fi (payable à l'heure!).

 

 

 

L'échelle de Jacob relie la ville basse à la ville haute :  699  marches, 280 m de longueur, 183 m de dénivelé, construit en 1829,  bon courage !

 

 

 

«Madame La  gouverneur » de Sainte-Héléne habite une immense bâtisse dans le centre de l'île « La Plantation » où se promène une tortue éléphantine d'une centaine d'années, la plus vieille mondiale après le décès de Jack des Galapagos !

On repaire facilement sa voiture!

 

 

 

 

Un "cardinal"

 

 

 

On quitte Sainte-Hélène le 6 mars, cap sur Jacaré au Brésil. De même que la précédente traversée, la première semaine est rapide avec un vent entre 10 et 20 noeuds (18-36 km/h), puis on ralentit de nouveau, toujours génois tangonné et naviguant sur la panne, pile au cap.

 

 

La vie à bord reprend !

 

 

On fait germer des graines…

 

 

 

et l’on confectionne des yoghourts avec la chaleur du soleil.

Vive le soleil après la pluie!

 

 

Séchage dans le cockpit après 36 heures de « grains » ! (averses soudaines, accompagnées de vents plus ou moins violents, avec ou sans orage)

Nous pêchons un magnifique thazard (Wahou) qui nous donne à manger pour 3 jours. Depuis Le Cap, nous avons vu deux baleines près du Cap, quelques dauphins, pas de tortues, nous sommes un peu déçus par la faible présence d'animaux marins. D'autres ont pêché des thons ou des bonites.

magnifique lever de lune

 

 

 

Nous gardons le contact avec nos amis marins qui font la même route que nous, par des messages envoyés par satellite.  Ils sont plus rapides que nous, certains sont déjà au Brésil et nous informent des conditions d'arrivée, navigation et formalités.

 

 

 

Belles lumières après le coucher du soleil

 

 

 

Nous arrivons le 28 mars à l'embouchure du fleuve Paraïba : comme il fait nuit et que nous avons encore quelques miles pour remonter le fleuve jusqu'à Jacaré, nous mettons l'ancre sur un haut-fond et dormons enfin une nuit entière avant d'entreprendre au petit matin la remontée du fleuve.

 

 

 

 

 

 

le long du fleuve...

 

 

 

 

un peu de forêt primaire (…pour Eric F.!)

 

 

 

A Jacaré un comité d'accueil nous attend, dont Alain et Patricia de CG et Frank ainsi que les gens de la marina. C'est vendredi, demain matin il y a le marché à Cabadelo, on s'y rend en train, excellente introduction au Brésil.

Patricia, Frank et Alain

 

 

De retour on savoure une dorade choryphène que Frank a rapporté du marché, grillée sur le barbecue de CG, quel délice.

Dès le lendemain, Pierre se met à la maintenance et réparations du bateau.

 

 

Jeanne et Régis de XE se préparent pour leur dernière traversée jusqu'en Martinique, ils ont vendu leur magnifique bateau après 13 ans de navigation et vont le laisser au Marin. On fête leur départ avec les équipages de trois autres bateaux francophones … 

 

 

...les langoustes et les caïpirinhas ne manquent pas à l'appel.

Nous nous préparons à partir pour Trinidad où nous laisserons le bateau à sec pendant la saison des cyclones aux Antilles.

A tous, nos meilleurs messages et le plaisir de vous retrouver cet été en Suisse. 					Pierre et Christiane à Sainte-Hélène

A tous, nos meilleurs messages et le plaisir de vous retrouver cet été en Suisse. Pierre et Christiane à Sainte-Hélène

Afrique du Sud

2 Février 2019, 14:00pm

Publié par Christiane Courteheuse

Afrique du Sud
notre itinéraire de Richard's Bay au Cap

 

De Richard's Bay à Cape Town  (Le Cap)

 

En attendant une fenêtre météo pour repartir, nous sommes allés visiter le Parc Kruger pendant 2 jours avec Jeanne et Régis (bateau XE).

Cases dans le Zululand

 

Nous avons eu la chance de voir de nombreux animaux indigènes que j’ai pris beaucoup de plaisir à photographier, je vous en ai mis un échantillon ci-dessous.

un rhinocéros

 

une femelle impala et son petit

 

un aigle martial

 

un hippotrague noir

 

 

bébé éléphant en marche

 

 

zut! on avait si bien nettoyé...

 

une girafe

 

un bucorve du sud

 

un gnou à queue noire

 

une hyène et ses petits

 

un buffle

 

pique-nique avec Jeanne et Régis (si vous regardez bien, vous verrez un éléphant qui passe au fond)

 

 

un calao à bec jaune

 

un ibis tantale

 

un des magnifiques paysages du Parc

 

Pintades de Numidie

 

un nyala

 

un guépard...

 

...et sa famille

 

 

 

 

En revenant nous avons traversé le Swaziland, même paysage, certaines routes moins bonnes avec beaucoup de nids de poule, merci à Régis pour sa patience au volant.

De retour à Richard’s Bay nous avons pu partir vers Durban, 85 miles que nous devions faire en moins de 36 heures ce qui paraissait possible, cela avant la renverse du vent, dangereuse le long de la côte sud-est de l’Afrique du Sud. Nous trouvons une place en bout de ponton ce qui nous permet d’attendre la prochaine fenêtre. Entre-temps nous effectuons de nouvelles formalités (immigration-douanes-port, entrée et sortie en même temps) avant de pouvoir repartir.

 

 

Port Elizabeth

Puis avec une fenêtre de 48 heures entre 2 dépressions, nous naviguons jusqu’à Port Elizabeth et arrivons à 22h, accueillis par Alain et Patricia (bateau C.G.) ainsi que Franck (solitaire sur Malango) qui nous avaient réservé une place au ponton, c’est formidable d’arriver dans ces conditions, surtout de nuit. La cerise sur le gâteau c’est un magnifique morceau de cake à la banane confectionné le jour même par Patricia !

L’étape suivante, Mossel Bay, est la dernière avant de passer le Cap des Aiguilles, cap le plus au sud et passage de l’Océan Indien à l’Atlantique, puis le Cap de Bonne Espérance, mieux connu, jusqu’à la ville du Cap. Nous partons en fin d’après-midi en calculant de passer le cap des Aiguilles avant la renverse du vent.

Passage du Cap des Aiguilles: youpiiie!

 

 

Dimanche 20 janvier 2019

20.00

Passage du Cap des Aiguilles (Cape Agulhas), pointe la plus au sud de l’Afrique

Positon du bateau :  36°05.32 Sud , 20°04.55 Est

Passage du Cap de Bonne Espérance

 

Ecran AIS sur notre iphone

 

 

Nous sommes en train de traverser une route de cargos, 17 naviguent autour de nous dont un en route de collision (que nous avons bien sûr évité!)

L'AIS, "automatic identity system" nous permet de visualiser les cargos qui sont proches, leur cap, leur vitesse et leur identité. Lorsque l'appareil détecte qu'il  y aura une distance de croisement de moins de un mile entre nos deux bateaux, une alarme sonne afin de nous avertir qu'il y a un danger. Notre appareil nous permet également d'émettre notre position.

Nous montons à la Montagne de la Table

 

Nous arrivons au Cap avec le brouillard et entrons dans le port à 6h du matin. Nos amis navigateurs, arrivés avant nous, nous embarquent dès l’après-midi à la Montagne de la Table : nous nous retrouvons trois équipages au sommet et sablons ensemble le champagne pour fêter le passage des 2 caps mythiques.

Equipages de XE, Sandetie (et Diaoul qui prend la photo!)

 

 

un daman du Cap

 

Des visiteurs nous attendent au sommet : des damans du Cap qui trottent partout.

Simon's Town

 

Le lendemain nous allons visiter Simon’s Town, jolie petite ville à l’est de la péninsule du Cap, qui fut un ancien comptoir pour les bateaux qui allaient ou revenaient d’Asie aux siècles passés.

Boulders' Beach

 

Nous visitons également Boulders’ Beach où se trouve une colonie de pingouins du Cap.

 

 

 

 

 

 

 

Nous longeons ensuite la péninsule du Cap et montons jusqu’au phare.

Cap de Bonne Espérance

 

Vallée de Franchhoeck

La région du Cap est propice à la culture des vignes avec quelques beaux domaines viticoles à visiter. Nous partons pour Franchhoeck, jolie petite ville fondée par une communauté de huguenots. Nous dînons dans un restaurant excellent, Le Petit Manoir,  dont on apprendra par la suite que le chef est français, et qu'il a travaillé dans des restaurants reconnus en France.

Domaine de Grande Provence

Ayant bu un « Chenin Grande Provence » délicieux, nous décidons d’aller visiter le domaine sur la route du retour et acheter quelques bouteilles pour la suite de notre périple.

sculptures dans le jardin du domaine

 

Protea

 

Nous visitons également le jardin botanique où nous découvrons plusieurs sortes de proteas, symboles de l’Afrique du Sud.

visiteur sur le ponton

 

De retour à la marina, nous avions quelques réparations à effectuer dont le remplacement de 2 silent-blocks, soutiens principaux du moteur, ainsi que quelques travaux de maintenance. 

A la marina du Cap, tous les 3-4 jours, souffle un vent avec des rafales de 30-40 nœuds (50-60 km/h) nous obligeant à plier la capote du cockpit et arrêter l’éolienne qui tourne trop vite !

Actuellement nous préparons le bateau pour la grande traversée de l’Atlantique Sud, soit encore un long chemin à parcourir.

 

De La Réunion à l'Afrique du Sud

18 Décembre 2018, 17:00pm

Publié par Christiane Courteheuse

 

La Réunion

Piton de la Fournaise

 

Nous avons quitté La Réunion à fin octobre après avoir visité le Piton de la Fournaise et marché dans le Cirque de Cilaos, tous deux magnifiques.

près du volcan

 

 

fleur parmi la lave sèche du volcan

 

Dans le Cirque de Cilaos

 

 

 

 

 

Le "Marion Dufresne"

Lors de notre séjour à la Réunion, nous avons pu voir le bateau « Marion Dufresne » qui faisait escale (du nom de l’explorateur français Marc-Joseph Marion du Fresne, 18e siècle): ce bateau construit au Havre en 1995, relie les terres australes et antarctiques françaises (TAAF) tels que l’archipel Crozet, les îles Kergelen, les îles éparses de l’Océan Indien, îles St-Paul et Nouvelle-Amsterdam ainsi que Terre Adelie en Antarctique. Il transporte des passagers, des marchandises et possède un laboratoire pour des recherches scientifiques.

 

 

Notre périple de La Réunion à Richards Bay en Afrique du Sud

Notre périple de La Réunion à Richards Bay en Afrique du Sud

Madagascar

 

 Puis nous avons navigué vers l’île de Sainte-Marie sur la côte est de Madagascar : changement total de décor et d’ambiance, on se sent déjà en Afrique.

dans les rues de Sainte-Marie

 

 

Nous avons continué en contournant le Cap D’Ambre, pointe nord de Madagascar, qui comme toutes les pointes, nous offre des vents dans tous les sens ainsi que les courants qui se rencontrent, couronnés par un bon grain avant de redescendre direction Nosy Be où nous nous arrêtons quelques jours.

 

De La Réunion à l'Afrique du Sud

 

 

 

On a visité la réserve « Lemuria » qui travaille pour la conservation des espaces naturels, dont la faune.

quelques lémuriens natifs de Madagascar

 

 

 

Lézard vert de Madagascar

 

un caméléon

 

 

Ylang-Ylang

 

 

Nous continuons à descendre vers le sud sur la côte ouest de Madagascar en passant par la baie des Russes et l’île de Nosy Lava à partir de laquelle nous traversons le canal du Mozambique pour rejoindre la côte ouest de l’Afrique.

Baie des Russes

 

 

 

on se prépare pour la traversée

 

En cours de traversée…

un paille-en-queue

 

une visiteuse qui vient se reposer à l'abri du vent

 

Mozambique

 

Nous n’avions pas l’intention de nous arrêter au Mozambique mais la météo, toujours capricieuse dans ces régions, nous a obligés à trouver un refuge sur la côte. En effet une dépression du sud-ouest se profilait dans les 36 heures à plus de 35 nœuds de vent (environ 65 km/h) et par l’effet du courant des Aiguilles qui longe la côte du nord au sud de 2 à 6 nœuds donc contraire, cela peut provoquer de très hautes vagues (scélérates !). Nous sommes allés mettre notre ancre à 3 heures du matin sur les hauts fonds de l’Archipel de Bazaruto au Mozambique. Le lendemain matin on reçoit un appel radio de Jeanne et Régis du bateau XE qui nous informent qui sont également à Bazaruto et qu’ils attendent une fenêtre météo, nous les rejoignons car leur mouillage, où attendent 6 autres bateaux, est davantage à l’abri du vent. Nous profitons de visiter l’île du même nom qui fait partie de l’archipel qui est en fait un parc national.

le mouillage

 

Visite de l'île

un des villages

 

le four à pain de la boulangerie

 

l'école...

 

...et le pavillon du Mozambique

 

Paulo qui nous a fait visiter une partie de l'île

 

 

Notre équipe: Jeanne, Régis (de XE), Marie-Christine (de Flanneur) et Pierre

 

 

 

Afrique du Sud

 

En quittant cet endroit à marée haute, car la sortie comporte des hauts-fonds, nous voyons quelques tortues et un dugong, magique !

Nous allons prendre le « tapis roulant » qu’est le courant des aiguilles et montons jusqu’à une vitesse de 10 nœuds, ce qui pour nous est exceptionnel. Nous atteignons Richards’s Bay en Afrique du Sud quelques jours après dont les trois derniers se révèlent très sportifs avec nuits mouvementées.

Nous retrouvons la plupart des bateaux que nous avions rencontrés en route, c’est bien sympathique.

Nous trouvons une place à Zululand yacht club. Richard’s Bay est une ville champignon, pas de centre-ville à proprement parlé, sinon un immense mall avec tous les magasins et supermarchés concentrés dans cet espace. Les distances étant trop grandes, nous ne pouvons malheureusement rien faire à pied.

Visite des parcs

Avec Jeanne, Régis et Marie-Christine de « Flanneur » (oui, avec 2 « n ») nous partons trois jours dans des parcs animaliers : l’iMfolozi, le Hulhluwe et le  Wetland. Les parcs sont immenses et magnifiques. Les animaux impressionnants.

l'entrée du Parc

 

un impala

 

des girafes

 

une maman-girafe et son petit

 

un rhinocéros, parmi beaucoup d'autres, des blancs et des noirs

 

un phacochère

 

des buffles

 

beaucoup de zèbres

 

des oiseaux jaunes avec leurs nids qui pendent au bout des branches

 

... même un bousier

 

et un caméléon

 

un Koudou

 

Au dos d'âne d'une piste, rencontre de face avec un éléphant qui n'a pas voulu nous laisser passer et a commencé à nous charger, nous avons vite reculé en attendant qu'il veuille bien passer son chemin et que nous puissions continuer!

 

Bébés hippopotames jouant dans le fleuve

 

Notre équipe dans le Parc du Wetland

 

Jeanne, Régis, Pierre, Marie-Christine, Christiane

 

Nous profitons de cette escale dans une marina pour préparer le bateau pour la suite et de refaire un bon avitaillement en nourriture, fuel et eau, avant de repartir dans une bonne fenêtre météo pour Durban, première d’une suite d’étapes vers Cape Town, toujours entre les dépressions venant du sud-ouest et en utilisant le courant des aiguilles.

 

Parc du Wetland

 

Nous vous souhaitons à tous de Joyeuses Fêtes de Noël et une bonne nouvelle année.

28. Ile Maurice et Ile de La Réunion

10 Juillet 2018, 19:19pm

Publié par Christiane Courteheuse

28. Ile Maurice et Ile de La Réunion

 

A quelques jours de navigation de Rodrigues, nous sommes arrivés à l’île Maurice à la marina du Caudan à Port Louis. Mélange de la population : indiens (Inde), arabes, noirs, chinois et beaucoup de touristes ; nous n’étions plus habitués à tant de monde à la fois. L’histoire du pays, ce sont les esclaves et le sucre, l’extinction des  dodos et des tortues.  

 

Pour apprivoiser cette nouvelle culture nous avons visité le musée-exposition de « l’Aventure du sucre » qui retrace l’arrivée des colons, la traite des esclaves puis son abolition avec l’immigration des hindous pour travailler dans les champs de canne à sucre.

Canne à sucre en fleurs

 

 

Cheminée de la sucrière

 

 

 

 

Itinéraire de la fabrication du sucre

 

 

 

Afin de faire connaissance avec la faune et la flore, nous avons visité le jardin botanique où l’on trouve des essences tropicales telles que ce baobab, avec nos amis québéquois (du bateau GRACE),

 

 

 

 

 

 

 

      un ébénier,

 

 

 

le « bleeding tree » (peut-être que Sylvia pourra m’expliquer le phénomène) D’après le guide, le liquide rouge peut être utilisé contre l’eczéma et d’autres maladies de la peau ?!?!?

 

 

 

 

la mare aux lotus et nénuphars 

 

 

 

 

 

Nous avons fait l’ascension du Morne-Brabant, montagne inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Mi-sentier-mi-escalade : comme cela fait du bien de se dégourdir les jambes ! (déconseillé à ceux qui ont le vertige!)  Au pied de la montagne se trouve un monument dédié aux esclaves, les « marrons », qui ont travaillé aux sucrières, certains ont fui et se sont cachés dans ce morne dont la végétation est très dense.

 

 

Vue du Morne lors de l'ascension

 

 

 

 

A mi-montée avec Lucie et Robert

 

 

 

Vue sur l'Ile aux Bénitiers

 

Le parc « Vanille » s’occupe de la conservation et l’élevage des tortues Aldabra éléphantines et élève également des crocodiles pour préserver l’espèce d’une part et financer en partie ce centre avec la vente de crocos dans des zoos, ainsi que la confection d’objets en peau de crocos. 

 

 

 

On trouve également quelques animaux tels que les roussettes,

 

 

 

des iguanes dont l’une née sur place,

 

 

 

un macaque à longue queue avec un petit de 3 jours,

 

 

 

un bassin avec des tortues marines à nez de cochon

 

... et des "bulbuls" en liberté

 

 

 

 Lors d’une excursion dans l’île, nous avons pu voir des cultures de thé (Thé de Bois-Chéri). Nous avons passé à « Grand Bassin », sanctuaire hindou, dont le lac est bordé de temples. 

 

 Une fois par année des milliers d’Hindous (et de touristes) se rassemblent autour du lac pour la fête appelée Shivaratree.

 

 

Visite d’un temple Hindou

 

 

 

 

Statue géante Hindoue

 

Nous avons retrouvé nos amis groenlandais qui sont arrivés à la marina peu après nous : Jens se plaignait de maux de tête et nous a avoué avoir reçu une noix de coco sur la tête lorsqu’il était à Cocos Keeling 2 mois auparavant. Il s’est avéré qu’il avait un hématome sous-dural qui continuait à saigner :  il a été opéré en urgence par une neurochirurgienne allemande qui a fait un excellent travail. Il n’a aucune séquelle, une chance immense d’avoir été à un kilomètre de l’hôpital et très bien opéré. Ses enfants, Kimmernaq et Adam, sont venus le rejoindre, et avant de les quitter nous les avons invités pour une « ice-cream party ».

 

 

Festival avec régate de « dragons » dans la rade de Port-Louis

 

 

 

Départ pour La Réunion, changement de décor, de population, de langue, de culture : c’est ça qui est passionnant dans les voyages. Nous retrouvons Anne-Christine et Bertrand sur le bateau GLAZ, habitant La Réunion.

La Réunion n’est pas un endroit idéal pour la navigation : peu de mouillages sûrs, les fonds tombent à pic à la limite du lagon, dans le sud les alizés sont bien présents et ne permettent pas de mouillages de nuit.

 

Mais… le centre de l’île est magnifique avec des cirques de montagnes impressionnants : pics de montagne, volcan, très nombreux chemins de randonnées avec des panoramas à couper le souffle. Nous avons fait une petite randonnée d’un jour près du Cirque de Mafate : de Dos d’Âne vers la Roche Verre Bouteille puis le Cap Noir, splendide.

 

 

 

 

la Roche Verre Bouteille

 

 

 

 

 

le sentier avec quelques échelles

 

 

La Réunion s’occupe de la santé des tortues marines à KELONIA, centre de type « clinique des tortues » qui sont amenées pour être soignées, opérées lorsqu’elles ont avalé une hameçon ou restées crochées à l’un d’eux: il y a un vétérinaire qui vient sur place pour les opérer, suivre leur convalescence puis les réacclimater avant de les remettre en liberté dans la mer.

 Il y a donc plusieurs sortes de bassins : un bassin individuel pour le traitement, un bassin de convalescence où ils leur donnent à manger, puis un bassin d’acclimatation près du lagon où elles doivent trouver elles-mêmes leur nourriture. J’en ai profité pour montrer à notre guide la photo de la tortue marine qui était venue près du bateau lorsque nous étions à l’équateur : il s’agit d’une tortue de type « olivâtre ». Les autres tortues présentes à la Réunion sont les « caouannes », les « vertes », les « imbriquées » qui ont des écailles superposées les unes sur les autres comme les tuiles d’un toit, et les tortues « luth » qui n’ont pas de carapace dure mais la peau sur du cartilage.

 

 

Tortue selon Andy Wharol peinte sur une des parois du centre

 

Après ces découvertes magnifiques, nous rentrons en Suisse pour 2 mois avant de reprendre la route vers l’Afrique du Sud dont la meilleure période pour traverser est le mois d’octobre.

 

Traversée de l'Océan Indien, de Malaisie à Rodrigues

23 Mai 2018, 06:37am

Publié par Christiane Courteheuse

Traversée de l'Océan Indien, de Malaisie à Rodrigues

Le 3 mars 2018 nous quittons Pangkor Island Marina en Malaisie où nous avions laissé notre bateau quelques mois. Avant de partir nous avons changé l’enrouleur de génois amené de Suisse, remis une couche d’antifouling et préparer l’avitaillement pour environ trois mois.

 

 

Pêcheurs dans le détroit de Malacca

Nous avons traversé le détroit de Malacca en passant par Sabang au nord de Sumatra puis plein ouest dans l’Océan Indien, jusqu’au sud du Sri Lanka (le long du 6e parallèle), juste au nord de la route des cargos allant vers les Indes et le Moyen-Orient (very busy !). La route est agréable, toute au portant, environ 2 semaines. 

 

Au sud du Sri Lanka, nous pointons sud-ouest vers les Chagos : dès le 3e parallèle nord environ, les vents sont très irréguliers, principalement en face, le courant d’ouest en est, et souvent pas de vent ou des grains :  nous entamons le pot-au-noir qui durera jusqu’au sud de l’archipel des Chagos.

trajet de Malaisie aux Chagos

 

On était content de traverser l’équateur, petit verre de vin blanc pour fêter ça ! mais vu les courants et vents contraires nous avons dû louvoyer, ce qui nous a fait traverser 7 fois la ligne équatoriale.

 

Lors d’une de nos nombreuses « pétoles », une tortue, curieuse, est venue nous rendre visite et voulait monter l’échelle de bain : après s’être cognée 2-3 fois au bateau elle a replongé accompagnée de ses petits poissons. Peu après, une grande raie est passée tout près du bateau à environ un mètre de profondeur, c’était magnifique. Autrement quelques groupes de dauphins sont passés, pas de baleines et notre ligne n’a attrapé aucun poisson. Quelques oiseaux sont venus passer une nuit sur le bateau, le temps de se reposer.

 

 

Sterne

Après 6 semaines nous sommes arrivés aux Chagos, à Peros Banhos où nous avons mis l’ancre.

 

 

 

 

 

 

atoll de Peros Banhos

L’archipel des Chagos ou BIOT (British Indian Ocean Territory) appartient aux Anglais qui n’ont pas hésité à chasser les Chagossiens et les envoyer à l’Ile Maurice pour la plupart. Les habitants étaient des descendants de planteurs et d’anciens esclaves, ils vivaient du copra et du sucre. L’armée anglaise les a chassé manu militari et il ne reste personne sur aucun atoll sauf sur Diego Garcia que les anglais louent à la Navy américaine (2000 marines et 1000 employés) : il est strictement interdit d’approcher de cet atoll. Pour pouvoir mouiller à Peros Banhos et à Salamon il faut demander un permis très à l’avance, payer une redevance de mouillage et donner la date exacte d’arrivée… ce qui en bateau à voile est impossible !

Peros Banhos, île du Diamant: récifs délimitant l'estran

 

mouillage sur le lagon (vue du haut du mât)

mouillage sur le lagon (vue du haut du mât)

Pavillon des Chagos

 

Après 5 jours, nous avions décidé d’aller sur l’atoll de Salomon, mais le temps s’est fortement gâté et cela sur plus de trois jours selon la météo, il nous était donc impossible d’entrer à Salomon avec 20-26 nœuds de vent (environ 40km/h) et des pluies torrentielles, la visibilité des pâtés de corail est importante et l’entrée aurait dû se faire avec le soleil au zénith ou à l’arrière. Nous avons donc décidé d’aller directement à Rodrigues. Nous avons rejoint les alizés au sud de Diego Garcia et la route fut directe, au près avec un vent du sud-est quasiment régulier entre 15 et 20 nœuds.

pains et madeleines confectionnés "en route": merci à Elisabeth pour la recette et à Christine pour le moule!

 

Rodrigues est la plus petite et la plus à l’est des Mascareignes. Très verdoyante, elle est légèrement montagneuse (ancien volcan 400m) avec un grand lagon qui entoure l’île et dans lequel les habitants pêchent l’ourite (poulpe), soit en barque, soit à pied à marée basse. L’ourite en salade ou en civet mijoté avec différents épices dont le safran est délicieux.

Arrivée à Rodrigues

 

 A Port Mathurin on est rejoint par un bateau groenlandais avec Jens et Dorthe (inuk) puis des canadiens, Lucie et Robert sur GRACE ainsi que Bertrand et Anne-Christine sur GLAZ : ensemble nous avons fêté cette grande étape avec force rires et dégustations des plats locaux.

Le Groenland à Rodrigues

 

Au départ du bus avant une sortie ensemble: Jens et Dorthe, la première inuk que je rencontre, quel événement!

Avec Jens et Dorthe

 

Danie, notre guide

 Nous avons fait quelques randonnées dans l’île dont l’une avec une guide formidable, Danie, gaie, énergique et enthousiaste. Nous sommes partis de Cascade Pistache, puis camp Pintade, baie Topaze jusqu’à Plaine Corail où un bon repas nous attendait chez Mme Perle.

 

Vue de l'île et son lagon depuis une des hauteurs lors du trek

 

Danie nous initie à la cueillette des figues de barbarie

 

On passe par "Cascade Pistache"...

 

La Chapelle St Jean l'Evangéliste...(dont l'architecture rappelle l'église de Ronchamp)

 

et la baie Topaze, la plus grande baie de l'île, parfois à travers la mangrove.

 

 

Un petit bout de mangrove au milieu de la baie Topaze.

 

Vacaoas

 

Un Vacoas, sorte de pandanus indigène de Rodrigues avec lequel les femmes tissent des objets de vannerie tels que chapeaux, sacs, etc.

 

Les gens sont accueillants, le climat très agréable. Nous visitons également la réserve Jean Léguat qui élèvent des tortues dont l’Aldabra (éléphantine, originaire des Seychelles):

 

"Lukas"  90 ans!

 

Tortue "étoilée" ou "radiata", plus petite

 

 

et l’Angonoka, ou tortue à soc, très rare, qui est menacée d’extinction en raison de sa magnifique carapace, utilisée en bijouterie. Malgré les soins minutieux et la présence d’un mâle pour trois tortues, il n’y a pas encore eu de petits, alors que pour les deux autres espèces il y a une pouponnière et les petits sont nombreux.

Ces tortues ont été amenées de Madagascar, car les tortues de Rodrigues et Maurice ont disparu. Il y a un à deux siècles, il y avait 200'000 tortues éléphantines à Rodrigues : les marins venaient chercher les tortues pour approvisionner leurs bateaux, elles étaient prises vivantes sur le bateau et mangées au fur et à mesure étant donné qu’elles peuvent rester un mois sans boire ni manger, un plat idéal de viande fraîche pendant un mois !

La même chose s’est produite avec le dodo et le solitaire, cousin du dodo, leurs prédateurs ayant été l’homme pour l’oiseau et les rats amenés par les bateaux pour les œufs. Actuellement ne persistent que quelques squelettes.

le solitaire, cousin du dodo

 

A Port Mathurin, principale ville de l'île, il y a un magnifique marché

 

on se promène le long des rues principales où les petites boutiques en tôle ondulée s'alignent faisant penser à des rues de western

 

le marché aux fruits et légumes

 

le "Joli Store" du chinois où l'on trouve vraiment de tout, même des saucisses qui sèchent au soleil.

 

 

 

 

Ballade à Grand Baie

Voilier à la baie des Anglais

 

 

Et les enfants qui sont tous mignons...

 

encore...

 

et encore!

 

Des pêcheurs à l'ourite dans le lagon

Des pêcheurs à l'ourite dans le lagon

Après trois semaines, nous avons quitté Rodrigues pour l'île Maurice où nous sommes actuellement.

26. De Malaisie en Thaïlande

13 Octobre 2017, 20:20pm

Publié par Christiane Courteheuse

Tarutao

Tarutao

En Malaisie

Les eaux du sud-est asiatique sont peu propices à la voile, soit il n’y a pas de vent, soit il y en a trop avec des orages fréquents et coups de vent jusqu’à plus de 40 nœuds (env. 70 km/h.)

 

En Malaisie les gens sont en général très souriants et prêts à vous aider. Les formalités sont simples et gratuites. A la douane, ils fêtaient la fin du Ramadan avec un buffet bien garni, ils nous ont invités à leur table.

 

... et également de bons hôpitaux, Pierre en a profité pour faire un chek-up

2e couche, epoxy, on aurait volontier garder cette couleur...

 

Les marinas sont bien équipées, contrairement à l’Indonésie. Nous avons donc profité de sortir le bateau pour un « rajeunissement » : nettoyage de la coque puis application de 4 couches de peinture (primer, epoxy et 2x antifouling), tout ça sous un climat très (trop) chaud et très humide.

couche d'antifouling, choix restreint de la couleur!

Nous avons réparé le système hydraulique du safran qui permet de le relever lors de hauts-fonds, vidange et nettoyage des réservoirs de fuel et eau et des tas d’autres petits choses nécessaires au bon fonctionnement de la croisière.

 

 

 

 

Le soleil et l’eau salée ayant eu raison de la toile qui a lâché à plusieurs endroits, nous avons apporté (en avion) notre grand-voile à Phuket chez Rolly-Tasker pour en faire faire une nouvelle.

 

Revenus à Pangkor Island Marina, nous avons préparé le bateau pour rejoindre Phuket en bateau avec le génois seul en suivant la côte malaisienne jusqu’à Langkawi puis les îles thaïlandaises.

Ballade à Pangkor Island

 

 

Nous avons visité Pangkor Island (Pulau Pangkor), grands spécialistes des minis poissons séchés.

Les plages sont magnifiques et l’eau presque transparente.

 

...difficile de voir les singes!

 

Au mouillage entre les îles de Penang et Jerajak (Malaisie)nous pouvions observer des familles de macaques à longue queue se promener sur la plage (photo très mauvaise, zoom insuffisant ! on fera mieux la prochaine fois).

 

 

 

Un macaque à longue queue semblable à ceux que l'on a vus

(photo prise sur internet)

 

 

Une des nombreuses fermes marines de Penang

 

 

 

 

 

 

Nous avons passé les deux ponts de plusieurs kilomètres de long, reliant Penang à la côte.

 

Attention au "grain" qui se prépare

 

 

 

 

Chaque nuit nous mettions l’ancre à l’abri d’une île ou sur un haut-fond car il est risqué de naviguer de nuit en raison des obstacles non éclairés : des barques de pêcheurs,

 

 

 

 

des filets dérivants,

 

         et des groupes de perches.

 

Nous craignions de ramasser des filets dans l’hélice, car souvent la nuit il n’y avait pas de vent et nous aurions dû mettre le moteur.

 

Mouillage à Pulau Paya, réserve marine

 

A Pulau (île en malais) Paya où nous étions amarrés à une bouée, des plongeurs nous ont demandé s’ils pouvaient mettre leur bateau à couple car au-dessous il y avait une épave qu’ils voulaient aller visiter : ils sont revenus dix minutes après car ils ne voyaient pas à 2 mètres. Lisa, qui dirigeait les opérations, nous a offert un de leur pique-nique, du riz avec des mini-poissons séchés, une sauce piquante et un œuf, tout ça emballé dans une feuille de bananier… délicieux.

 

Parmi les déchets, Pierre cherche des bouts de bambou .

Constatation désastreuse : la mer est polluée

Ce n’est pas une nouveauté, mais malheureusement on ne peut que le constater, c’est omniprésent : il y a peu d’endroits où l’eau est claire, vraisemblablement en raison du mouvement de l’eau lors des marées sur des hauts-fonds sablonneux, mais… il y a beaucoup, beaucoup et encore beaucoup de déchets de toutes sortes, partout sur notre route depuis l’Indonésie jusqu’en Thaïlande, c’est navrant. Tous les déchets vont dans l’eau. C’est bien qu’il y ait des ONG qui aillent ramasser les déchets dans la mer, mais il serait judicieux aussi, et cela me semble encore plus nécessaire, d’éduquer les populations à ne pas jeter leur poubelle à la mer.

 

 

Ici une migale (oui oui, je l'ai bien vue aux jumelles) qui se ballade sur une tong.

 


 

Les seuls qui profitent des bouts de sagex flottant sont les oiseaux de mer qui viennent s’y reposer un moment avant de repartir!

 

Quant aux mammifères marins, nous n’avons plus vu de baleine depuis le détroit de Torres (entrée dans l’Océan Indien), et rarement des groupes de dauphins.

Un des moyens de transport courant dans le sud-est asiatique  sont des barges tirées par des remorqueurs au moyen de câbles très longs, environ 100 mètres, le câble pendant entre deux eaux : ils naviguent très lentement, la barge transportant différents produits (sable, troncs d’arbres, machines,. etc.) La nuit le remorqueur a trois feux blancs verticaux à l’avant, heureusement reconnaissables, car souvent la barge n’est pas éclairée et l’on risquerait de passer entre la barge et le remorqueur. Heureusement nous avons le système AIS (automatic identity system) qui nous permet de les positionner sur notre cartographie électronique, en particulier d’être informés quant à  leur cap et leur vitesse.

 

 

A Langkawi nous faisons les formalités de sortie de la Malaisie et partons vers la Thaïlande.

 

Petite pause gastronomique : red snapper à la sauce thaï

 

En Thaïlande

Le BOUDDHA de Phuket

 

 

 

De Langkawi nous allons rejoindre Phuket en Thaïlande en naviguant d’une île à l’autre dans la mer d’Andaman,

 

 

 

 

                       Pêcheurs à Tarutao

 

 

Chaque soir nous mettons notre ancre à l’abri d’une île en admirant le coucher de soleil.

Ko Phetra  (Ko = île en thaï/ prononcer kopetra)

             

 

 

 

 

Ko Ma

 

 

 

Ko Lanta...

 

A Ko Phi Phi Don (prononcer kopipidone), île près de Phuket, il y a dès le matin une affluence de bateaux moteurs rapides amenant des touristes par dizaines et provoquant des vagues ayant fait valdinguer notre bateau plusieurs heures, nous avons eu peur pour notre mât. Heureusement le soir tout redevient calme… ou presque, car les discos ne sont pas loin!

 

Phuket est une île très touristique et chère,  ne reflétant pas le reste de la Thaïlande. Nous nous sommes toutefois promenés et avons visité quelques temples bouddhiques,

 

 

 

 

     des marchés

 

une tiare
une vache thaïlandaise... pourquoi pas!

 

 

Nous sommes allés chercher notre nouvelle grand-voile chez Rolly-Tasker, superbe grande voilerie, créée il y a plus 50 ans : Rolly Tasker a été un très grand marin australien, dessinant lui-même ses voiles pour les régates ainsi que les voiles pour la première coupe de l’America.

Retour à Pangkor Island

Notre bateau, gréé maintenant de 2 voiles neuves, devient impressionnant ! Il faut quand même du vent pour avancer… Nous avons repris la route de la Malaisie pour y laisser notre bateau à sec pour les quelques mois que nous passerons en Suisse, la prochaine étape étant la traversée de l’océan indien dont la partie de l’hémisphère nord devrait être passée en février. Cette fenêtre météo est importante autant du point de vue des vents, de la houle et des courants océaniques pour traverser de Malaisie à l’archipel des Chagos.

 

A bientôt donc, nous vous embrassons tous!

 

Traversée Bali - Malaisie

5 Juin 2017, 12:10pm

Publié par Pierre Courteheuse

Singapour, un port à trafic très intense

Singapour, un port à trafic très intense

A mi-mars, nous sommes revenus de Suisse à Gili Gede sur l’île de Lombok en Indonésie où nous avions laissé notre bateau à une bouée. Nous avons traversé sur l’île de Bali où nous avons préparé le bateau pour se rendre en Malaisie : 2000 miles dans des mers aléatoires du point de vue météo. La présence de jeu dans le pilote automatique ainsi que dans le safran, nous avons barré quasiment tout le long. Nous espérons remettre tout ça en ordre en Malaisie lorsque nous pourrons sortir le bateau.



 

Rizières sur l'île de Lombok


 

A Bali nous sommes allés à Serangan où nous avons pu assister à une procession.
 

 

suite de la procession...

 

...et promenade dans le village

Après avoir rempli le bateau de victuailles, réparé l’enrouleur de génois avec de nouveaux roulements (3 jours de travail), installé un nouveau génois tout neuf, et fait nettoyé la coque sous l’eau car impossible de sortir le bateau, pas de chantier adéquat en Indonésie, nous sommes partis par le sud de Java.

Peu ou pas de vent et courants océaniques encore contraires (cf.photo d’un petit bout de trajet sur la carte électronique), nous avançons lentement.

Vitesse du vent !!!...déprimant

 

A plusieurs reprises nous pouvions lire zéro, vitesse du vent sur l’anémomètre! Nous avions l’intention de continuer sur la côte ouest de Sumatra, ce que nous avons essayé : nous retrouvant sans vent, avec une météo à une semaine sans vent, nous avons rebroussé chemin pour passer dans le détroit de la Sonde entre Java et Sumatra.

Cela m’a permis de voir le volcan Krakatau, dont l’éruption de 1883 a fait beaucoup de bruit au sens propre et figuré : plusieurs milliers de personnes furent tuées et il engendra un tsunami dont les vagues furent perceptibles jusqu’en Europe.

(on distingue le volcan à l'horizon)

 

Le volcan devint sous-marin puis ressortit et donna naissance à une nouvelle île, l’Anak Krakatau «enfant du Krakatau», qui est un volcan actif avec une dernière éruption en 2014. Ce volcan m’était particulièrement connu car j’avais fait une conférence concernant la grande éruption de 1883 à l’école primaire !

Après 2 semaines nous avions pratiquement utilisé les trois quarts du gaz et savions que nous en avions encore pour 3-4 semaines, le remplissage des bouteilles n’ayant pas été possible en Indonésie. Nous avons donc mangé « froid » et utilisé un minimum de gaz : café frappé froid, conserves froides, rarement soupe aux nouilles. Nous mettions une casserole avec de l’eau et du riz au soleil sous la capote et il ne nous fallait que 5 minutes de gaz le soir pour le cuire, et on en avait pour 2-3 jours !

Au vu des courants contraires, nous avons utilisé le moteur plus souvent que d’habitude et nos réserves s’amoindrissaient, il fallait traverser encore la mer de Java et une partie de la mer de Chine : nous avons fait un mouillage sauvage vers l’île de Sumatra, juste après le détroit de la Sonde, vers la ville de Bakauhuni, en espérant trouver un peu de fuel.

 

Photo: Firda, sa moto et nos bidons pour le fuel.

Photo: Couple sympathique qui a sauvé Pierre!

Nous sommes arrivés dans un village où Firda, une jeune fille nous proposa de nous emmener en moto avec son frère jusqu’à un automate à billet et une station-service : c’est là que Pierre s’est perdu, sans argent, sans papiers, sans téléphone, ne se souvenant pas du village où l’on avait mis l’ancre… et miraculeusement grâce à un automobiliste qui l’a vu errer avec trois bidons d’essence vides, l’a ramené à la station d’essence où on l’attendait ! Rétrospectivement, ça m’a fait un choc de savoir que cela aurait pu très mal se passer, je ne sais pas comment j’aurais pu le retrouver... on a parfois une bonne étoile!

 

Nous avons ensuite continué à travers des champs de puits de pétrole et de gaz ainsi qu’une multitude de bateaux de pêcheurs surtout la nuit.

 

Une passagère clandestine venue se reposer un long moment en notre compagnie

 

Lors d’un coup de vent à plus de trente nœuds (50km/h) nous avons déchiré la grand-voile : heureusement ces coups de vent ne durent que quelques heures, puis le vent retombe et le soleil revient pour tout sécher ...

... et nous laisser le temps de réparer.

 

La voile s’est déchirée de nouveau à deux autres endroits, la constatation était que notre voile était « cuite » et que nous devions en faire refaire une, ce que nous ferons vraisemblablement en Thaïlande où se trouve Tasker-Rolly, une voilerie connue, même des bretons !

 

Vu le retard que nous avions pris nous décidons de nous arrêter à Singapour, étape technique avant la Malaisie : d’après nos guides, les formalités semblaient aisées, mais… en arrivant à Raffles Marina à Singapour, on nous a gentiment demandé de rester au mouillage à l’extérieur de la marina, sans venir sur terre avant d’avoir passé à l’immigration sur Sisters Island : il était 17h, il nous fallait navigué 20 miles au moteur, donc maximum 4 nœuds sans courant contraire, 2-3 nœuds autrement, c’est-à-dire 5 h au minimum pour y aller, puis 5h au retour, nous passerions toute la nuit dans les dédales de l’île de Singapour pour un tampon sur notre passeport. Nous étions fatigués, nous n’avions peut-être pas assez de fuel pour 10 h de moteur, cela nous semblait aussi risqué de faire ça la nuit. Nous avons donc décidé de faire une bonne nuit au mouillage puis de repartir pour la Malaisie aux premières lueurs du jours, ce que nous fîmes.

photo: complexité du trafic à Singapour

Nous nous sommes engagés dans le détroit de Malacca en navigant au bord du rail des cargos : heureusement que nous avions l’AIS (Automatic Identity System), un système nous indiquant sur notre carte électronique la position, la direction et la vitesse des bateaux qui émettent par ce système, avec une alarme lorsqu’il y a un risque de collision, car il y a beaucoup de cargos, un trafic intense montant et descendant. Si l’on suit la côte de trop prêt il y a plein de filets de pêcheurs dérivant et nombreux de nos amis voiliers s’en sont pris une ou plusieurs fois dans leur hélice, raison pour laquelle nous restions à proximité du rail.

Photo: après avoir perdu quelques kilos, un bon repas est le bienvenu... même si c'est hallal!

 

Nous sommes finalement arrivés à Port Dickson, jolie marina et possibilité de faire l’entrée administrative. Nous avons été accueillis par Jeanne et Régis sur le bateau XE qui nous ont emmenés le soir même faire quelques courses, car nous n’avions plus grand-chose en réserve après plus de 6 semaines de navigation.

La marina étant calme, sympa, avec en plus une piscine où nous retrouvons chaque après-midi avec nos amis voileux, nous avons profité pour faire de nombreuses petites réparations, nettoyage du réservoir de fuel (pas drôle mais nécessaire) et nettoyage du réservoir d’eau également. Pierre s’est également acharné sur le moteur qui perdait de l’eau de refroidissement, il a dû démonter, remodeler et étanchéifier l’échangeur, tâche difficile aggravée par l’accès compliqué et très étroit de l’espace moteur. Et ça marche, ça ne coule plus ! (pour ceux qui font de la voile : Syntofer pour remodeler puis Sikaflex, finalement « bandage » avec du scotch autovulcanisant avec un Colson pour serrer tout ça !)

 

Nos projets : suivre la côte de la Malaisie vers le nord jusqu’à Langkawi, puis traverser sur Phuket et faire faire une nouvelle grand-voile pour pouvoir traverser l’océan Indien en toute confiance. Tout ça selon le bon vouloir de la météo !

 

 

 

 

 

 

 

 

...  Pierre, après avoir passé chez un barbier qui n'a pas voulu lui enlever la moustache, qu'en pensez-vous ???

(oulala!!!)

PHYTOPLANKTON

7 Janvier 2017, 16:37pm

Publié par Pierre Courteheuse

PHYTOPLANKTON
PHYTOPLANKTON

Autres références:

http://www.planktonpundit.org             /* Dr Richard Kirby

http://www.planktonplanet.org             /* Océanographie 2.0 - citoyenne et à la mesure des océans

http://www.plancton-du-monde.org     /* L’opération "Plancton du Monde" est un projet initié en 2005 par le CEMPAMA (actuellement « Agrocampus Ouest Rennes, site de Beg-Meil »), et Océanopolis - Brest. Son objectif est de faire découvrir au grand public la diversité du plancton.